А сегодня получена такая книга:
Вышла-то она давным-давно и всем наверняка хорошо известна, а нами получена только сегодня.
По-французски мы, к сожалению, совсем не понимаем, но для понимающих два стихотворения — мое и Ольги Мартыновой, оба в переводах Элен Анри.
Oleg Youriev
Chanson du faucon
quand sur la colline subcéleste
vers les jardins du ciel on lève ses regards
là-haut dans l’abîme d’amiante
jamais ne s’arrête l’hiver
là-haut broyée sous le nuage
né d’un cube d’eau déversée
du ciel sur un hélicoptère –
c’est la glace du vent d’ouest
et dans la glace vers le nord
vers un pan de nuit limpide
plane un dragon-éventail
tendant en avant son bec rond
dans la mer radiante et noire
sans relâche la glace neige
sans pouvoir figer le rivage
sous son hypnose translucide
sous la tombe vitrifiée
l’ombre tarde à s’illuminer…
faucon dragon empenné ô faucon
avec entre les yeux ton jaune éperon
Olga Martynova
Tchvirka cherche une faille pour s’échapper
Tiens là le marécage et la trouée ouverts versicolores
– offerts aux brimborions du vent.
Tiens là sans bondir sous le vent coites les feuilles
gémissantes,
tiens là la lumière qui gicle preste.
La sente ensevelit le trot,
la lumière échevelle le gris de la brume,
elle l’empelote de rouge.
Le vent se gratte à l’arbre.
Là tiens le genévrier qui vole dans le ciel perle,
Crépite le vent électrique, le jus vole – bzzz ! – dans le
courant d’air,
tiens là plus un bruit.
Et voilà, dit quelqu’un, bien autre chose :
Tout doucement la lumière rampe sous les buissons de
myrtilles,
Elle a peur d’être découverte.